Marie Aerts

Révolte

2012

Installation, résidence AFIAC 2012, dimension variable.

« L’homme est la seule créature qui refuse d’être ce qu’elle est. » Albert Camus, L’homme révolté, 1951.

L’installation Révolte présente un corps vide pendu à un arbre et entouré de drapeaux noirs et blancs.
Dressés tels des armes, symbole d’un pouvoir indéterminé, ces drapeaux manifestent la volonté de puissance d’une entité inconnue, d’un territoire fictif.
Révolte est notre liberté. Refusant un pouvoir toujours plus écrasant, le corps s’évade, s’échappe de son uniforme, le costume devenant ici un habit carcéral, un symbole d’enfermement. Telle une mue, l’individu se libère, et se transforme pour une nouvelle vie.

Ou bien l’installation Révolte peut-être le résultat d’un acte désespéré, d’une « fatigue d’être soi », puisque rien ne semble ébranler le conformisme, et la violence inhérent à nos sociétés, l’individu succombe, condamné à son silence, et face à sa peur de vivre, le corps se vide de sa substance vitale.

L’installation Révolte comme le constat de notre colère.